Superbemarché - Papiers d’agrumes & co.
Le MIAM poursuit son travail de défrichage des territoires de l’art.
L’exposition Superbemarché nous invite à déambuler dans l’impressionnante collection de papiers d’agrumes du MIAM, et nous guide à travers cette imagerie populaire pour nous raconter une mythologie moderne de l’orange, de son origine biologique et mythique à sa mise en commerce mondialisée, en passant par son agriculture, son transport et sa consommation. Cette collection y est mise en écho avec des œuvres d’art, des documents et d’autres collections d’ephemera liés au commerce, pour interroger plus largement ces objets d’Arts Modestes qui à la frontière entre œuvre et document tentent de rendre notre quotidien de consommateur mondialisé plus beau.
Après l’exposition BEAUBADUGLY traitant des images marchandes liées à la peinture, le MIAM continue son exploration par un regard sur les images graphiques marchandes.
L'exposition
Chargés de valeurs mercantiles, émotionnelles ou artistiques, des images imprimées traversent plus ou moins discrètement nos vies de consommateurs en les rendant plus belles. Fuyant leur destin éphémère, certaines deviennent objets de collection.
Parmi eux, les papiers de soie qui entourent les agrumes et dont le Miam possède plusieurs milliers de spécimens, suite à des donations d’importantes collections institutionnelles et privées.
Souvent anonymes, ces lettrages, ces signes et ces images qui voyagent et passent des frontières, au-delà de leur esthétique chatoyante, véhiculent à travers l’Europe et le monde, l’image d’une industrie agroalimentaire globalisée dont nous sommes héritiers, et nourrissent notre imaginaire.
En mettant cette collection en écho avec d’autres œuvres d'art et d’autres ephemera modernes, cette exposition au Miam interroge la frontière des Arts Modestes et Appliqués.
Déroulé
L’exposition Superbemarché se compose en deux parties.
La première est pleinement consacrée aux papiers d’agrumes. La seconde développe certains sujets abordés dans la première en les élargissant à d’autres collections d’images imprimées modestes et aux regards que les artistes et designers peuvent porter sur elles.
En nous invitant à déambuler dans la large collection de papiers d’agrumes du MIAM, la première partie de l’exposition nous guide à travers cette imagerie populaire par des rapprochements thématiques qui nous racontent en creux une mythologie contemporaine de l’orange, de son origine biologique et mythique à sa mise en commerce, en passant par son agriculture, son transport et sa consommation. Elle permet également d’entrer plus en détail sur l’histoire, l’impression et la collection de ces fins papiers de soie protecteurs et séduisants.
La seconde partie de l’exposition prend du recul sur le milieu naturel de ces images, que sont nos échanges marchands quotidiens. Nos produits de consommation courante sont entourés d’images qui tentent de leur survivre. Cette imagerie populaire se nourrit de figures, de motifs, de souvenirs, de marques… qui nous séduisent au point parfois de les collectionner. Elle inspire artistes et designers de diverses manières que l’exposition tente de présenter.
Par ce regard artistique sur des collections d’imprimés modestes, l’exposition toute entière résonne avec l’installation permanente de Bernard Belluc présentée sur le dernier niveau du MIAM et avec cet art des collections cher aux Arts Modestes.
Comme le dit Hervé Di Rosa : « Il n’y a pas d’artistes modestes, il n’y a que des collectionneurs modestes » .