Cycle : L’ENFANT DANS LA PEINTURE
Retracer la représentation de l’enfant dans la peinture est une histoire riche et passionnante. Enfant royal ou princier, bourgeois, paysan, ouvrier, fils ou fille de l’artiste, toutes les catégories sont représentées au fil des siècles. L’enfant fait partie d’un dessein privé, dynastique ou collectif, et ce n’est que progressivement qu’il sera considéré pour lui-même.
Mais ce qui apparaît surtout, c’est qu’à toutes les époques et dans toutes les écoles, l’enfant plaît aux peintres et que sa figuration fait naître des chefs-d’œuvre.
En Italie, la pré-Renaissance et la Renaissance marquent le début d’une révolution artistique mais aussi d’une révolution pédagogique. Les humanistes appellent à une plus grande attention portée à l’enfant afin de l’aider à s’orienter, dès le plus jeune âge, sur la bonne route. Cette philosophie apparaît dans de nombreux traités de pédagogues, religieux ou laïcs.
Malgré des particularités inhérentes à l’identité des différentes cités, le maillage urbain du nord et du centre de l’Italie permet la circulation des hommes, artistes, commanditaires, pédagogues ou prêcheurs ainsi que leurs idées, et, parmi elles, celles concernant l’enfant. La peinture des plus grands maîtres italiens reflète cette nouvelle conception de l’enfance.