Histoire d’une reine révolutionnaire qui voulait être libre
1631, à la Cour royale de Stockholm. Christine se prépare à accéder au trône. Mais pour être couronnée, la « Fille Roi » va devoir épouser un prétendant désigné. Ce qu’elle refuse catégoriquement. S’engage alors un bras de fer entre cette femme cultivée, en avance sur son époque, et les tenants du protocole, réfractaires à tout changement.
Cette pièce de l’autrice suédoise Sara Stridsberg, mise en scène par Christophe Rauck, interroge les attributs du pouvoir. Faut-il forcément être un homme pour gouverner ? Elle s’inspire de la véritable histoire de Christine, nommée « roi de suède » de 1644 à 1654. Cherchant à s’émanciper des carcans religieux et politiques, cette dernière abjura pour profiter pleinement de sa vie.
Au plateau, lieu de tous les contrastes, se mêlent contemporain et esprit shakespearien. Au milieu d’une impressionnante boîte en verre remplie de plumes et de jeux de lumière, les personnages se succèdent, le verbe haut, tentant d’influencer la jeune femme. Tous débattent de la représentation de l’autorité, des amours interdites, de la passion et de la raison. Des sujets face auxquels l’audacieuse Christine dut s’accrocher, de son temps, pour préserver son indépendance.