Mme Tacos, retraitée, a toujours joué à la pétanque. Elle s’aperçoit qu’on a tellement privatisé la place de son village qu’il n’y a plus l’espace pour jouer à la pétanque entre copains...
Compagnie Treize à la douzaine !
« Y en a, ils veulent sauver les abeilles. Moi, je veux sauver la pétanque. »
Mme Tacos, retraitée, a toujours joué à la pétanque. Elle s’aperçoit qu’on a tellement privatisé la place de son village qu’il n’y a plus l’espace pour jouer à la pétanque entre copains et décide de partir en pèlerinage à la Ciotat, berceau de son jeu de boules favori. Elle part sillonner la France à pied et propose une conférence sur l’Histoire de la pétanque.
La pétanque, c’est toute sa vie. Les prix qu’elle remporte, dans les petits concours ou en faisant des paris, arrondissent ses fins de mois. C’est sur le terrain qu’elle a rencontré ses différents maris. La pétanque, c’est pour elle une histoire de copains, de famille et de chagrin qui se répare dans la rigolade.
Elle peut tout expliquer avec la pétanque : la gravité, la course des planètes, les systèmes politiques. Il est urgent pour elle de crier pourquoi cette pratique socio-ludico-sportive porte dans ses gènes les valeurs de la solidarité, de la dignité humaine et du métissage culturel. Elle vous transporte du cosmos à la Ciotat, en passant par Casablanca, en un claquement de doigts. En creux, elle aborde des questions qui dérangent comme celle de la place des femmes, de l’identité nationale et du globish, ce pseudo anglais qui colonise la pensée.