Les jeux vidéo au cinéma - Super Mario Bros

Les jeux vidéo au cinéma - Super Mario Bros

Film présenté par Cyril Delon, réalisateur, producteur (A304 Prod) et gamer.

Super Mario Bros
Rocky Morton, Annabel Jankel, Dean Semler, USA, 1993, 1h43, DCP

INT : Bob Hoskins, John Leguizamo, Dennis Hopper

Super Mario Bros est la première adaptation cinéma d’un jeu vidéo déjà existant. Jusqu’alors, les jeux vidéo présents dans les films étaient des jeux vidéos fictifs qui répondaient aux besoins narratifs. Réalisé par Annabel Jankel et Rocky Morton, le film suit l’histoire des frères Mario (Bob Hoskins et John Leguizamo), deux plombiers qui, essayant de sauver Daisy, sont transportés dans une nouvelle dimension où les dinosaures ont évolué pour nous ressembler. Mais leurs ressources sont précaires. Leur roi, Koopa, un homme-lézard, décide alors d’envahir notre dimension et nos héros s’interposent.

Cherchant à « mûrir » l’univers de Mario Bros pour justifier son introduction au grand écran, le film ne garde finalement pas grand-chose du monde construit par le jeu vidéo. L’ambiance colorée, fantaisiste et joviale du jeu est remplacée par une palette de couleurs plus sombre et un décor de science-fiction.

Cette première tentative fut un échec à la fois public et pour Nintendo qui rejeta en bloc l’adaptation. Devenu culte, le film a affirmé la place des jeux vidéo dans la pop culture et marqué le début d’une longue liste d’adaptations.

En partenariat avec Pathé Films

Les jeux vidéo au cinéma

C’est à la fin des années 1970 qu’on trouve les premiers échanges entre le cinéma et le vidéoludique, avec la création des jeux vidéo d’arcade et le début de leur commercialisation. Tout de suite très populaire, le jeu vidéo doit proposer de nouvelles aventures à la chaînes pour garder son pouvoir d’attraction. Il puise dans le répertoire hollywoodiens pour transposer les imaginaires cinématographiques en jeu vidéo. L’utilisation des univers cinématographiques par le monde du jeu vidéo est une manière d’offrir au joueur un contexte et des codes de lecture avec lesquels il est déjà familier, simplifiant l’attraction visuelle et la mise en récit.